Je ne trouve pas la recette de la soupe de tortue?? Probablement un oubli!
Je n'ai jamais rencontré d'émyde lépreuse mais la cistude je l'ai rencontrée plusieurs fois dans les pays bordant le nord de la Méditerranée. Il y a pas mal de temps quand je l'ai rencontré pour la première fois en Croatie ...
Voici une anecdote d'un gars spécialisé dans la récolte. (
Moi)
Au cours de mes pérégrinations malacolo-botaniques sur les îles croates, j'ai trouvé une petite mare (mare que j'avais apercue en faisant des repérages en coucou) dans une zone encaissée ceinturée par de la caillasse et une végétation épineuse quasi infranchissable où j'ai réussi à me frayer une passage en suivant à quatre patte une sente animale. Je suis arrivé sur une petite grêve de vase ou venait se désaltérer le gibier et probablement des moutons. La mare était profonde, alimentée par des sources souterraines avec une végétation aquatique dense (
Ranunculus et
Potamogeton). L'eau était très chaude sur 5 cm et très très froide en dessous de la végétation flottante. J'y découvrit un mollusque de rivière froide, des grands hydrophiles dont des larves de près de 10 cm, des quantités de poissons dont le nom m'échappe pour l'instant ('guppy' d'Amérique du Sud placé dans toutes les mares pour éradiquer la malaria), et des tortues très craintives au milieu de la mare.
Comment faire pour en attraper une pour identifier l'espèce?
J'ai essayé la chasse à l'affût :
premièrement avec mon grand filet (emballé dans un sac en toile d'auvent pour résister à la végétation locale). Qué nenni, essayez de rester 40' en plein soleil sans bouger, bras levé avec le filet. Je fondais comme neige au soleil en les voyant se dorer trop loin de mon filet.
deuxièmement, planqué à l'ombre prêt à me ruer et a plonger sur la bête.
Imaginez le tableau, un homme nu (ben quoi, faut pas trop saloper ses vétements pour le retour à la civilisation) sortant précipitament du dessous d'un buisson courant dans la vase molle car remuée par des courtillières, pénétrant brusquement dans l'eau pour s'entortiller les panards dans la végétation aquatique pour finir par un magistral splatch dans une eau glacée avec plus aucune tortue ern vue et tatônnant dans les branchages épineux plus ou moins pourris pour quitter cette fange. Il y a des jours ou on est content de récolter seul.
Mais je suis têtu, après un retour au camp de base, l'esprit bouillonant d'idée pour capturé une tortue, j'ai filé chez un loueur de planche à voile en lui expliquant que je voulais juste une vieille planche large et sans voile. Cela n'a pas arrangé mon étiquette près des autochtones.
Bref, reexpédition dans la montagne avec une planche à voile en plus comme bagage à main pendant près de 4h en suivant les sentes à bédos et escaladant les murs de pierre, glanant des figues et des criquets, je suis arrivé à ma mare. Je me suis installé à califourchon (avec un maillot car les planches sont rugueuses, pas fou le mec, enfin quand même un peu) sur ma planche avec mon filet, les pieds dans l'eau avec les orteils se faisant têter pas les poissons et autres joyeusetés aquatiques. Je n'avais pas pris le trépied et l'appareil photo pour immortaliser ce burlesque moment. Je me suis installer près d'une résurgence, facilement reconnaissable aux algues vertes qui ondulent pour avoir de quoi me désaltérer pendant l'affût avec un stock de figue. Mais après une bonne heure d'attente, comme le caméléon, mon filet bondit sur la proie, je culbutat aussitôt, me précipitat dans mon filet et attrapa une grosse tortue qui voulait me mordre et me griffer (je la comprend d'ailleur). Le soir, j'étais au labo avec ma tortue qui était complétement recouverte d'algue, je l'ai brossée pour la nettoyer et pour pouvoir l'identifier et la photographier. La cistude est pleine de stries jaunes sur fond noir. Deux jours après, je l'ai remise dans sa mare et suis revenu avec la planche à voile. Les indigènes, même ceux qui ont des moutons et qui connaissent des mares n'en avaient jamais vu.
Souvenirs, souvenirs,..
Elles sont nettement plus facile à attraper dans les canaux de Charentes Maritimes.
Greg