Aeshna cyanea Müller 1764 est une des libellules que j'ai eu le plus de mal à approcher. Je ne l'ai jamais vue posée, toujours en plein vol.
Mes tentatives pour la photographier vivante n'ont pas été couronnées de succès. C'est une grande libellule de 70 mm de long et dont les ailes ont une envergure de 104 mm.
Les ailes :Je me suis d'abord intéressé aux trois choses qui attirent l'oeil en premier :
1.Le nodus
2.Le ptérostigma
3.Les cellules délimitées par les nervures
Le Nodus semble être une zone d'articulation de l'aile qui permet d'en modifier la géométrie :
Vue en épiscopie en lumière rasante, la membrane montre une structure fibreuse :
Vu de face, en épiscopie, le « bord d'attaque » des ailes montre un double « crantage », asymétrique :
Alors que le bord de fuite, vu en diascopie (= transparence) présente un crantage « simple » :
Les ailes sont glabres. Les nervures portent des « épines » dont on ignore la fonction exacte :
La distribution de ces « épines » n'est pas isotropique.
Totalement absentes de la région antérieure de l'aile (nervures transverses1.), elle aparaissent discrètement dans la région postérieure (« bord de fuite ») et leur nombre augmente régulièrement pour devenir maximal dans la zone située juste sous la nervure radiale1.
01 - Dans la région antérieure de l'aile, elles sont absentes des nervures transverses1.
02/03 - Dans la région postérieure de l'aile, on observe une seule « épine » par segment de nervure
04 – Dans la région antérieure de l'aile, on compte de 2 à 3 « épines » par « segment » de nervure.
Ces épines sont présentes de façon presque symétrique sur les faces supérieure et inférieure de l'aile :
L'Hémolymphe circule dans les nervures des ailes en suivant les circuits suivants (schéma réalisé d'après le site :http://www.windsofkansas.com/bloodflow.html) :