- kisscool_38 a écrit:
- Tout comme l'a dit Olivier, la sélection naturelle agit uniquement sur le phénotype, la sélection de tel ou tel gène (ou groupe de gènes) n'en est qu'une conséquence.
C'est faux de dire ça. Et si c'est pour travailler pour l'ONCFS, il peut même être sûr que la réponse est la réponse b.
C'est une question de niveau de sélection.
Est ce que la sélection naturelle agit sur les individus ou les gènes ? ou alors les deux ?
Déjà, c'est qu'un phénotype est produit par l'interaction environnement/gène.
La sélection naturelle n'agit pas sur les caractères phénotypique qui ne sont pas transmis, tel que les cicatrices.
En plus, puisque Phénotype = Genotype + Environnement, si on retire la part de l'environnement qui n'est pas transmissible, il reste quoi ? le génotype. Les gènes et les interactions entre gènes.
Ensuite, pour reprendre l'exemple des pinsons, la forme du bec, sa résistance etc sont surement codé par plus d'une centaine de gènes, donc des combinaisons d'allèles extrêmement variée.
Pour que la sélection se fasse sur ce phénotype (gros bec ou petit bec), il faut que ce phénotype et sa combinaison soit transmis entièrement en un bloc, seulement avec la recombinaison lors de la reproduction c'est pas le cas. On peut obtenir un même phénotype, mais les allèles des gènes impliqué ne sont pas obligatoirement les mêmes.
Ce qui est transmis à la génération suivante, c'est les gènes.
Une version d'un gène qui participe à la formation d'un bec avantageux, sera mieux transmis que les autres, et donc au cours des générations se retrouvera chez de plus en plus d'individus.
Un allèle existe en plusieurs exemplaire dans la population. Bien que quelques fois il peut se retrouver associé à des allèles désavantageux, formant un phénotype désavantageux qui ne permettra pas qu'il soit transmis de manière plus importante, Il augmentera en fréquence dans la population au cours des générations. Jusqu'à être la seule version présente dans la population.
Donc la sélection se fait au niveau du gène, donc sur les génotypes, donc la réponse est la réponse b.
Et c'est d'autant plus vrai, qu'il s'agit d'un concours pour intégrer l'ONCFS, donc je pense qu'ils attendent de ceux qui postulent qu'ils aient lu le livre de Richard Dawkins : Le gène égoïste qui dit exactement que le niveau de sélection de base, c'est les gènes.
- Citation :
- Enfin, je ne vois pas ce qu'une discussion sur les caractères/comportements humains vient faire là. Cette prétendue "hérédité" n'est pas dictée par les gènes, c'est une question d'éducation. A la rigueur, on pourrait évoquer ça dans le cadre de l'épigénétique mais c'est encore discuté, et là encore ce n'est pas héréditaire et ça relève de la pression du vécu/de l'éducation.
Quand je parlais d'altruisme et de coopération je parlais pas spécialement pour les être humains. Mais pour tout le monde vivant.
Pour former un organismes, une cellule, une colonie de fourmi ou autre, il faut un certain niveau de coopération.
C'est au cœur même du débat sur les niveaux de sélections. Parce que c'est par l'altruisme et la coopération que l'on explique que la sélection se fasse au niveau du groupe, ou des gènes.
Si on prend l'exemple d'une fourmilière, où tout les individus coopèrent. Les gens pensent souvent que cette coopération se fait pour le bien de l'espèce, du groupe, contre les autres groupe et espèces. Donc ils pensent que la sélection se fait au niveau des populations. Comme le pensait la remyge primaire dans son premier message.
Une ouvrière qui "tricherait", qui s'occuperait de sa propre reproduction, sans s'occuper de celle de la reine, tout en bénéficiant de l'altruisme des autres ouvrières, transmettrait mieux ses gènes.
Donc normalement, ses gènes qui sont à l'origine de son comportement tricheurs devraient se répandre plus facilement dans la population. Et donc la coopération n'est pas évolutivement stable. C'est attesté par de nombreuses études qui montre que l'optimum est souvent jamais atteint du fait d'égoïsmes et que ce qui est atteint est une situation évolutivement stable.
Et pas besoin d'invoquer la culture pour justifier des comportements. Pour l'exemple des fourmi, il suffirait simplement qu'il y ai une mutation qui provoque une surproduction d'hormones chez une ouvrière pour empêcher qu'elle devienne stérile et induire sa reproduction.
Et même chez l'être humain, par exemple, des gènes ont été identifié comme étant lié à l'homosexualité (Ce qui n'enlève pas l'importance de la culture).
Pour en revenir au sujet, est ce que la sélection se fait au niveau du groupe ou des gènes ? pour y répondre tout les travaux de recherche là dessus se concentre sur ces comportements altruiste et coopératif, car c'est là qu'on peut répondre à cette questions.
Depuis Dawkins, ce qui est admis, c'est que la sélection se fait au niveau des gènes, et on a oublié ces idées de "bien de l'espèce" et de sélection au niveau des groupes.
Seulement, certaines études reviennent là dessus, non pas pour remettre en question la sélection au niveau des gènes, mais pour revoir certains aspect encore un peu flou.
Pour moi c'est clair, la réponse qu'ils attendent c'est la réponse b.