Renouée du Japon, Fallopia japonica,

Quand les tiges sortent du sol au printemps je les mange crue




En deux ans cela a poussée très vite ça va envahir tout le coin c'est des rhizomes qui sorte tout autour de la plante mère Mehdi

Bonjour Mehdi,
J'ai travaillé durant trois ans en Station d'épuration à proximité d'un cours d'eau (le Doubs à Besançon). La renouée du Japon était présente et absolument impossible à éradiquer. Une véritable plaie.
Une idée (néfaste??) a été émise d'importer un papillon japonais éradiquateur de la renouée. Mais je pense que ce serait là déplacer le problème vers une autre espèce invasive.

Jojo

jojo a écrit:

Une idée (néfaste??) a été émise d'importer un papillon japonais éradiquateur de la renouée. Mais je pense que ce serait là déplacer le problème vers une autre espèce invasive.

Jojo

Oui, ça a déjà été fait, et ça échoué de nombreuses fois.

Bonjour, il semblerait qu'une solution puisse être trouvée avec la mise en concurrence entre la renouée et l'ortie.

Semer de l'ortie tout autour du massif de renouée ainsi que dans le massif en lui-même (après une fauche, tant qu'à faire...). ça semble l'affaiblir énormément.

Ensuite, des fauches régulières permettraient de l'affaiblir.

Penser à brûler tout ce que l'on coupe... Chaque nœud de la tige a un pouvoir de  reprise faramineux, donc attention à ne pas la composter et à ne pas l'exporter...

Stéphane

Bonjour, le sujet date un peu, mais j'aurais souhaité avoir des avis et retours d'expériences de personnes confrontées à la renouée.

J'ai passé deux mois et demi non stop cet été à courir les routes et les bords de cours d'eau dans le sud ouest pour étudier les communautés végétales portées par les deux systèmes. Avant de commencer cette période de terrain je m'attendais à trouver de la renouées un peu partout, notamment d'après le tableaux que l'on m'avait dépeint de cette espèces pendant mes études.

Au final je n'en ais pas croisé tant que ça ... Quelques populations très étendues (en bords de rivière en basse montagne et une seconde fois en plaine) mais extrêmement localisées. Globalement c'était loin de ressembler à l’horreur que l'on m'avais décrit. Ce qui avait l’air de principalement ressortir cependant c'était que les populations les mieux portantes se trouvaient en majorité dans les zones ou les gens avaient essayé de s'en débarrasser en fauchant de façon intensive, en retournant la terre autour et en mettant le sol à nu. Cette méthode a certes pour conséquence de réduire visuellement la renouée, mais surtout d'éliminer tout compétiteur potentiel autour... lui laissant un grand champ libre pour redémarrer. Qui plus est, en se dégradant les résidus de plantes coupées peuvent largement enrichir le sol et faciliter d'autant plus la reprise de la renouée (plutôt eutrophe).

Tout ça pour dire que la lutte systématique par tout les moyens possibles contre une espèce plutôt fan des perturbations n'est peut être pas une bonne solution à long terme et pourrait même aggraver le problème. D'où ma question : est ce que certaines personnes auraient des retours d'expériences sur la dynamique d'une population de renouées que l'on aurait laissé interagir avec son environnement sans lui favoriser le terrain par perturbation du milieu ?

Hello,

Je ne sais pas si tu pourras collecter quelques réponses pour un sujet aussi spécifique. Tout ce que je sais de cette plante, c'est que nous en avons un magnifique bouquet sur l'un des géosites que nous tentons de protéger avec mon association. Il est donc question d’éradiquer ce foyer indésirable, mais je n'ai aucun recul sur ce qui a déjà été tenté dans ce type de circonstance. 
C'est une entreprise qui doit intervenir pour l'arrachage de ces plans de renouées et l'appel d'offre est lancé à l'initiative de la communauté de communes qui participe au financement du projet, mais à ce que je découvre au travers de tes quelques lignes, il y a tout lieu de penser que l'opération échouera et pourrait même aggraver la situation.

Bonjour à vous deux

J'ai des idées qui me viennent, mais je n'ai guère de temps de suite...

Je préfère ne pas bâcler & laisser maturer ma réflexion. Je répondrai donc plus longuement dans les prochains jours.

Bernard, si je tarde trop à répondre, n'hésite pas à me laisser un petit mot. J'ai tendance à oublier des fois. 

Nous travaillons sur ce sujet depuis pas mal d'années avec le groupe de travail Espèces Exotiques Envahissantes du bassin Loire-Bretagne.

Globalement, chercher à éradiquer cette plante est utopique. L'enjeu est surtout de limiter sa dispersion par des pratiques inadaptées. Les fauches au gyrobroyeur par exemple sont parfaites pour disséminer l'espèce. Globalement, la mise en concurrence avec d'autres plantes semble assez bien fonctionner, mais de là à dire que ça permet de supprimer des massifs, il y a tout de même un pas important.

Stéphane

J'ai la meme vision de cette espèce que Ucky.Je ne pense pas que cette plante se multiplie par ses graines.Elles sont localisées et c'est sa multiplication végétative qui semble la propager.
En Normandie une touffe prospère entre le garage de mon père et un ruisseau.Elle est fauchée chaque années.Il n'y a jamais eu d'arrachages.Il n'y a aucune autre touffe aux alentours,je la connais depuis au moins 40 ans.

Je l'avais oublié ce sujet... Merci de le remonter.

Gyrobroyeur, mettre le sol à nu me semblent en effet de mauvaises idées...

l'ortie, autour, ou si possible en semis direct sur un massif fauché ou arraché me semble plus adaptée.
Peut-être semer des graminées après arrachage (voir lesquelles seraient adaptées au lieu & à la fonction), comme on utilise par exemple le seigle pour nettoyer un jardin trop envahi par les adventices.
&, pouvant tout à fait être couplée avec un semis concurrentiel à la suite, une autre technique de jardinage. La couverture du sol après fauchage ou mieux arrachage. La durée ? A tester. Au moins une "belle saison", peut-être un an... Ou deux.
En utilisant si possible une matière qui empêche la repousse mais ne tue pas la vie du sol... J'ai par ex. un vieux tapis dans une partie en jachère de mon jardin.
En espérant que mes cogitations vous seront utiles...

Bonne fin de journée
Dominique

J' ai réussi a éradiquer celle qui envahissait mon jardin (20 m carré,début printemps 2014). Arrachage des racines au printemps (50 à 60 cm de profondeur!). Il y en a des grosses et longues (2/3 mètres) en profondeur, puis de plus petites vers la surface. Dans les semaines qui suivent repérer les pousses et les déterrer. Cela se fait tout les 10/15 jours jusqu' en automne. L' année suivante je mets du gros sel au pied de chaque nouvelle pousse qui meurt en 3/4 jours. Cette année en août 3 pousses repérées et mises au sel.  Il suffit d' un morceau de quelques gramme pour que ça redémarre! Si la surface n 'est pas très grande couvrir d' une bâche; elle a besoin de lumière. Dans mon coin du Morbihan les talus en sont envahis: merci les gyrobroyeur de la municipalité.....

Guy-Gérard a écrit:

J' ai réussi a éradiquer celle qui envahissait mon jardin (20 m carré,début printemps 2014). Arrachage des racines au printemps (50 à 60 cm de profondeur!). Il y en a des grosses et longues (2/3 mètres) en profondeur, puis de plus petites vers la surface. Dans les semaines qui suivent repérer les pousses et les déterrer. Cela se fait tout les 10/15 jours jusqu' en automne. L' année suivante je mets du gros sel au pied de chaque nouvelle pousse qui meurt en 3/4 jours. Cette année en août 3 pousses repérées et mises au sel.  Il suffit d' un morceau de quelques gramme pour que ça redémarre! Si la surface n 'est pas très grande couvrir d' une bâche; elle a besoin de lumière. Dans mon coin du Morbihan les talus en sont envahis: merci les gyrobroyeur de la municipalité.....

C'est du boulot... mais l'expérience est intéressante.

Merci de la partager.