PS: comme à chaque fois que j'écris je suis très fatigué et surtout très émotionné de tout ces souvenirs un des derniers Aïd en terre africaine ,mercredi 8 Avril 1959 18h30 coucher du soleil ,ne dit on pas Maghreb pays du soleil couchant ,nous revenons à l'instant du village de Bou-Khadra ,avec un mouton c'est fou le prix du mouton en temps normal j'aurais pus en rapporter 10 pour le même prix, si c'est le sacrifice du mouton c'est celui du porte monnaies aussi ,amené à une pierre plate et tiré par une corde c'est la qu'il sera sacrifié oh! Ce n'est pas pire qu'en France, ou j'ai vu plein de moutons tués d'une façon plus cruel encore, je vous passe le sacrifice, tout le monde a vu au moins une fois cela, dans les actualités.
Le mouton sera dépecé en prenant soin de ne pas abîmer la peau, puis pendu par les pattes arrières à une branche basse d'un eucalyptus il sera ouvert sur quelques vingt centimètres et vidé ,récupération des boyaux, foie, reins,coeur ,poumon ,tout cela servira pour faire des brochettes ,qui seront faites le lendemain matin, je suis obligé de donner tout ces détails pour la compréhension de l'histoire , désolé .
Je travail de bon cœur aux préparatifs, c’est à dire faire une grande fosse, ça va nous sommes en terrain de sable légèrement compacte il faut quand même le dire, puis nous préparons deux grandes fourches et une longue perche pour pouvoir placer le mouton, nous allons porter le mouton bien emballé dans son linceul blanc, dans ce qui nous servira de cuisine.
Le lendemain matin préparation d'un grand feu ,et quand le feu n'est plus qu'à l'état de braise rougeoyante ,le mouton est placé dans la broche ,bien recousu et le ventre plein d'épices très odorantes ,pendant plus de trois heure il sera tourné et retourné pour qu'il soit bien doré ,bien sûr que je suis là pour de temps en temps arroser le mouton avec une branche fendu et avec un morceau de peau servant de pinceau ,arrosé avec de la graisse fondu et rempli d'épices, voilà un pinceau tout trouvé.
Après trois heures nous retirons le mouton doré à souhait, et il chatouille agréablement les narines, posé sur une grande table trouvé ou? Sa viande sera arrachée par lambeaux ,plus de couteau seulement les doigts ?mon fidèle Bouaziz toujours lui me tire les morceaux les plus fins ,et me montre les plus bons morceaux ,là qu'il me dit tu prends là, tous me regardent ,attendant ma réaction ,c'est très bon ,et j'arrache de grands lambeaux de viande à croire Bouaziz c'est la première fois que cela m'arrive avec lui c'est bien possible à l'heure ou j'écris je n'ai plus souvenance de cela ,mais lui il sait, il rie de bon cœur d'ailleurs mon fidèle muletier il rie puisque je rie puisque je suis heureux il n'en demande pas plus .Qu'es tu devenu fidèle compagnon ?là je tape et les larmes me monte aux yeux. S'il n'est plus il a gagné le Paradis au près d'Allah, lui qui a toujours considéré qu'il était mon serviteur malgré tout ce que j'ai pu faire pour l'en dissuader, non il aimait la place qu'il avait près de moi.
Un noir énorme, avec des yeux rieurs, il y avait avec nous des sénégalais musulmans évidements, de toute façon pour le patron de la mine le fameux anglais nous étions tous des indigènes, la couleur de peau pour lui ne faisait pas de différence, et en plus nous étions obligé de l'inviter ainsi que bon nombres d'européens, c’est là que l'on voit que quand la table est bonne passons, n’assombrissons pas la fête.
Je disais donc que Moustapha c'était son nom ,apparu devant moi couscous et brochettes certaines placées bien en face de moi je compris plus tard, je me dis il me prend pour un seigneur du djebel, avec nos doigts nous faisons des boulettes de semoule, que nous portons à la bouche il en va de même pour la viande et les légumes point de fourchettes ni de couteau (moussa) c'est tellement bon de manger avec ces doigts ,une seul fois j'ai mangé comme cela en France avec des amies et amis du Maroc ,et j'ai entendu une dame qui disait à son mari ,tu as vu il mange comme des sauvages ,je me suis retourné et je me suis permis de dire mais madame vous êtes sûr que c'est bien nous les sauvages ,et le repas se termina entre nous dans la bonne humeur par contre le couple ne tarda pas à partir .
Revenons aux fameuses brochettes placées devant moi à bonne escient par Moustapha, c’était des brochettes qu'il avait roulé dans du piment en poudre, et aussitôt la première brochette en bouche, j’ai bien failli étouffer et la retenti cet énorme rire que je n'oublierai jamais notre gros Moustapha heureux de sa bonne farce, se qui ne fût pas du goût de mon Bouaziz et il fallu toute ma force de persuasion pour empêcher le pugilat, qu’aurais pût rester de mon pauvre muletier? Dans les bras de se géant ?tout ce calma à mon grand bonheur, Bouaziz me donna précipitamment du lait la seule façon d'éteindre le feu.
Après la prière je retourne sous la tente avec bien sur mon muletier dehors devant la tente interdisant toute entrée, brave compagnon des bons et mauvais jour, à l'aide d’une bougie je commence la rédaction de cette ci belle fête …………..Mehdi
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